Pars

Pars...

Aux confins de l'existence, ils se morfondent dans l'ignorance. Je sais qu'ils vont se plaindre. Mais que nous arrivent-il ? Qu'avons-nous fait pour mériter cela ? Tu ne trouves pas l'explication, tu ne la cherches pas au bon endroit. Tu n'es pas maître de toi-même, tu es l'obstacle sur ta route, et la boussole déréglée qui te conduit à insister sur le mauvais chemin. Je sais que tu te fatigues à marcher dans la boue, il fait froid, l'air est humide. Comme ton âme est désolée. Dans l'obscurité tu cherches la lumière. Tu attends peut-être que je te donne la main ? Ne rêve pas mon ami, je n'en ai que deux, et elles sont déjà prises. Tout comme toi, je ne peux être partout, pour tous. Je peux t'aider malgré tout, mais ne me demande pas de faire les choses à ta place, j'ai déjà tant de mal à trouver l'énergie pour moi-même. Ma vie est difficile, elle l'a toujours été, mais j'en prends mon parti, car je sais, au fond de moi, je sais que l'ennemi que je redoute tellement n'est que l'obscure face que je tente tant bien que mal de ne pas refléter dans ce chaos de matière où mon corps se traîne si péniblement. Je ne me cherche plus d'excuse, je sais que je suis responsable. Menteur ! Tu te mens à toi-même, toujours tu cherches le bouc émissaire, et si tu n'en trouves pas sur lequel décharger ta colère, ton amertume, tu l’appelleras malchance ! Écoute, Écoute attentivement. Cesse de geindre, cesse de ressasser ce qui en toi te putréfie. Cesse de croire que tu ne mérites pas ce qui t'arrive, toute cause à son effet, ton âme n'a pas les limites de ton corps, et si, grâce à l'oubli, tu t'attaches les vertus de l'innocence, il est fort probable que tu sois dans l'erreur. Ne perds pas ton temps à chercher la cause, lorsque l'effet se présente, il est déjà trop tard. Tu es un ange déchu, tu dois maintenant, non pas te racheter, mais apprendre, comprendre. Tu dois sortir des idolâtries, vaincre la tentation, ignorer le pêcher. Si tu veux tes ailes, tu dois les mériter. Ils te parlent ! Oui, ils te parlent, mais ton orgueil te rend sourd. Ce n'est pas l'obscurité qui t'assaille, c'est toi qui te rends aveugle, toi, qui refuses d'ouvrir les yeux. Je sais ce que tu te dis : mais qui es-tu pour me faire la leçon ? Qui es-tu pour tenir de tels sermons ? Je ne te dois rien, tu n'as pas à me juger ! Tu ne sais rien de moi ! Je sens ta colère mon ami, mais qui t'a dit que je m'adressais à toi ? Je me parle à moi-même, c'est toi qui écoutes à la porte de mes pensées...

Plonge dans le silence, car la vérité ne s'entend pas, elle se ressent, elle se vit.