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Chroniques-Humaines

Chroniques-Humaines

Un journal est un livre qui se lit au jour le jour


Nouvelle aube

Publié par Chroniques-Humaines sur 2 Janvier 2024, 09:42am

A l'aube du nouvel an, à l'aube des jours nouveaux. Enfermé de mon gré dans ce sanctuaire intérieur, étudiant dans une cellule de lumière les messages des temps anciens, parvenu tant bien que mal jusqu'à nous grâce aux efforts des disciples reconnaissants, aidé en cela par les inspirations divines des maîtres qui n'ont en réalité jamais cessée de nous accompagner dans ce dédale si grand, où les recoins les plus obscurs laissent parfois place aux allées merveilleuses. La vie.


 

Accablé par les échecs, englué dans des emprises perverses qui n'ont que trop duré, les démons ont montré leurs vrais visages. J'ai vu les enfers dans lesquels je baignais. Ils avaient peint les murs, mais ce n'était qu'un leurre. Alors, de déceptions en désillusions, les espoirs massacrés par la stupidité ambiante, les ambitions terrassées par l'entourage le plus fourbe, j'ai baissé les bras. Dieu m'a offert mon rêve et l'illumination, le plus merveilleux des cadeaux, mais il le fit à l'heure où j'étais le plus faible. Pourquoi ? Je le sais à présent.


 

J'ai descendu les marches de ce gouffre profond, la douleur si puissante qu'il était temps de mourir. Mourir pour de vrai plonger dans le néant, accueillir la fin de tout comme le bienfait des bienfaits. J'ai prié pour mourir, je voulais être sauvé par le plus profond des abysses, là où l'existence même ne serait plus un souvenir. Mais à mesure que je croyais m'enfoncer vers l'antre du rien, s'ouvraient à moi les lumières inconnues, ou plutôt oubliées, des vérités paradisiaques enfouies au plus profond de mon être. Je ne le croyais plus, je ne le voulais plus, je ne l'espérais plus, et c'est à ce moment, à l'instant où la chute semblait inéluctable qu'il m'a tendu la main. Chaleur bienfaisante, qui était-il ? Pourquoi ne me laisses-tu pas mourir en paix ? Le désespoir est de loin la pire des causes. Ce n'était ni un ange, ni l'âme d'un patriarche, c'était lui. Malgré mes pêchers, mes mauvaises pensées, ma foi déchiquetée, il ne m'avait jamais oublié, il était resté là, près de moi, me protégeant sans que je n'en sois jamais, ou trop peu, reconnaissant.


 

_ « Ton âme est immortelle, tu ne peux pas mourir, tu ne peux que t'élever. Cesse de descendre, cet escalier est sans fin. Assieds-toi ici, sur cette marche, et ferme les yeux. »

 

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